Le secteur métallurgique souffre du manque de professionnels qualifiés

Le moulage sous pression de pièces en Zamak et en Magnésium est efficace, précis et génère peu de déchets, ce qui le rend idéal pour une production en série de haute qualité. Sans les composants moulés sous pression, de nombreux produits que nous utilisons tous les jours seraient beaucoup plus chers, que ce soit des automobiles ou des appareils ménagers, par exemple.

Un premier coup d’œil au processus industriel du moulage sous pression dévoile une puissante machine qui produit automatiquement toute une série de nouvelles pièces reluisantes, l’une après l’autre, avec des résultats incroyables, dans un cycle court et sans le besoin apparent d’une intervention humaine. Cependant, les apparences sont trompeuses : c’est beaucoup plus compliqué. Aujourd’hui, le manque de professionnels et la difficulté à trouver du personnel correctement formé constituent un problème majeur pour le secteur de la fonderie, qui est une industrie technique en plein essor dans le monde entier. Les étudiants qui terminent leurs études dans les centres de formation professionnelle sont loin de répondre à la demande actuelle du secteur. 

Le moulage sous pression a besoin de professionnels qualifiés

Nous le savons déjà, et comme on nous avons expliqué dans d’autres articles de Gurelan, le moulage sous pression est un processus extrêmement complexe. Il exige une interaction précise entre alliages métalliques, hautes pressions, flux rapides de matériaux, moules aux géométries complexes, écarts de température, transferts thermiques de précision, changements d’état des matériaux... Tout doit s’accorder de façon impeccable pour atteindre des résultats de haute qualité, homogènes et répétables sur chaque pièce. Et bien sûr, il faut entretenir, réparer et mettre à jour les machines qui rendent possible ce petit miracle industriel que constitue le moulage sous pression d’une pièce en Zamak ou en Magnésium.

Arrive ici le côté la plus paradoxal : malgré l’importance économique pour un grand nombre de secteurs industriels (tels que l’automobile, l’électronique, la fabrication de meubles...) et la nature hautement technique de la plupart des métiers liés à la fonderie, la plupart des personnes employées dans le domaine de la fonderie sous pression ne possèdent pratiquement aucune formation. Quelque chose ne va pas. 

De la fonderie aux bureaux de projets, l’ensemble du secteur manque de professionnels

Cela fait plusieurs années que Gurelan, comme beaucoup d’autres entreprises dans le secteur de la fonderie, a conscience des effets que le manque de main-d’œuvre qualifiée peut entraîner sur notre avenir. En effet, il existe un manque de professionnels convenablement formés pour occuper tous les emplois qui pourraient être générés par l’industrie, les services et le commerce dans le secteur métallurgique. On constate un vide à la fois dans la vocation et dans les programmes de formation spécialisés, qui ne permettent pas de répondre à la demande croissante des entreprises concernant les métiers traditionnels de la fonderie et les spécialités telles que l’outillage, l’usinage, la chaudronnerie, le soudage…

Mais ce n’est pas tout. Il existe également un manque de professionnels dans les départements de conception de produits, de digitalisation, technologies 3D, qualité, gestion de la chaîne d’approvisionnement, contrôle des processus, tests et essais, gestion environnementale et énergétique, maintenance corrective et prédictive, automatisation, robotique… Enfin, il y a également une pénurie de jeunes spécialistes, notamment dans le secteur industriel, dans des activités telles que les systèmes d’eau, l’électricité, le chauffage, l’isolation thermique et acoustique, les télécommunications, le recyclage et les nouvelles énergies. En d’autres termes, il manque du personnel pour assurer le bon fonctionnement de nos usines et ateliers à long terme.

Il s’agit de processus indispensables pour que les fonderies comme Gurelan restent à la pointe de la technologie et puissent maintenir le niveau de compétitivité qui leur confère le statut de fournisseur de plusieurs fabricants de classe mondiale. Le secteur de la fonderie en Europe ne peut pas se permettre de rater le train de la technologie et de la transition vers les énergies durables, comme nous l’avons expliqué dans cet article de notre blog sur La digitalisation industrielle, un grand défi en perspective.

Le manque de professionnels dans la fonderie freine toute la métallurgie

La pénurie de personnel qualifié entrave l’innovation et l’incorporation de nouvelles technologies dans le secteur de la fonderie, ce qui nuit à la productivité et à la compétitivité que les progrès technologiques, la mondialisation et l’élimination des frontières exigent d’une industrie qui a toujours représenté un bastion dans des territoires en Espagne comme le Pays basque. Avec une offre plus large de main-d’œuvre qualifiée, les entreprises du secteur de la fonderie telles que Gurelan pourraient satisfaire les besoins en emplois afin d’être plus compétitives, et en créer de nouveaux dans un métier qui se distingue traditionnellement par sa grande stabilité professionnelle.

Les cadres qui prendront la relève sont ceux qui sont formés aujourd’hui. Les entreprises tournées vers l’avenir comprennent la véritable valeur et la nécessité de disposer de professionnels bien préparés, car c’est la seule façon de continuer à progresser dans un secteur comme la fonderie, qui combine une expérience millénaire avec les plus modernes technologies industrielles et numériques.